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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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jeudi 3 juin 2010

Léonard de Vinci - Étude de proportions du corps humain selon Vitruve (c. 1492)






Dans les années 80, Léonard effectue de nombreuses études artistiques sur les proportions du corps humain, l’anatomie et la physionomie.

Ainsi, il commence en avril 1489 à écrire un livre De la figure humaine. Il prend systématiquement les mesures de deux jeunes gens pour réaliser ce livre, qui restera bien sûr inachevé.

Après des mois consacrés à ce travail, il réussit à réunir systématiquement les proportions du corps humain.

Il commence aussi à prendre en considération les rapports de grandeur des personnages assis et agenouillés. Il compare alors le résultat de ses études anthropométriques avec les proportions de Vitruve, seules proportions idéales conservées de l’Antiquité.

Architecte et ingénieur de l’époque romaine, Vitruve avait décrit les rapports de mesures d’un corps humain parfait dans le troisième livre de son traité d’architecture.

Il avait conclu qu’un homme aux bras et jambes écartés, pouvait être inscrit au même titre dans les figures géométriques parfaites du cercle et du carré.

D’après les descriptions de Vitruve, dans le cas des figures entourées par un cercle ou un carré ( « homo ad circulum » et « homo ad quadratum » ), le centre du corps humain se trouverait en outre dans le nombril. Les indications de Vitruve ont souvent été illustrées à la Renaissance – avec les résultats les plus divers. Le dessin le plus connu est celui de Léonard.

Il corrige les erreurs de Vitruve en se servant des mesures qu’il a prises : le relevé des mesures empiriques de l’être humain, voilà ce qui importe à ses yeux. Les pieds et les mains ont ainsi la taille appropriée.

Léonard ne s’oriente pas au rapport géométrique entre le cercle et le carré – dans son dessin, les deux figures géométriques ne se trouvent plus dans une relation réciproque. Il se trouve que seul le centre de l’«homo ad circulum» est dans le nombril – celui de «l’homo ad quadratum» se trouve au-dessus du pubis.

Grâce à ces mesures exactes, Léonard réussit donc à vaincre le canon antique et en plus, illustrer les données vitruviennes, créant un dessin qui fait encore autorité aujourd’hui.(source:mosaïque)





« […] que la Nature a distribué les mesures du corps humain comme ceci.
Quatre doigts font une paume, et quatre paumes font un pied, six paumes font une coudée : quatre coudées font la hauteur d’un homme. Et quatre coudées font un double pas, et vingt-quatre paumes font un homme ; et il a utilisé ces mesures dans ses constructions.

Si vous ouvrez les jambes de façon à abaisser votre hauteur d’un quatorzième, et si vous étendez vos bras de façon que le bout de vos doigts soit au niveau du sommet de votre tête, vous devez savoir que le centre de vos membres étendus sera au nombril, et que l’espace entre vos jambes sera un triangle équilatéral.

La longueur des bras étendus d’un homme est égale à sa hauteur.

Depuis la racine des cheveux jusqu’au bas du menton, il y a un dixième de la hauteur d’un homme. Depuis le bas du menton jusqu’au sommet de la tête, un huitième. Depuis le haut de la poitrine jusqu’au sommet de la tête, un sixième ; depuis le haut de la poitrine jusqu’à la racine de cheveux, un septième.

Depuis les tétons jusqu’au sommet de la tête, un quart de la hauteur de l’homme. La plus grande largeur des épaules est contenue dans le quart d’un homme. Depuis le coude jusqu’au bout de la main, un cinquième. Depuis le coude jusqu’à l’angle de l’avant bras, un huitième.

La main complète est un dixième de l’homme. Le début des parties génitales est au milieu. Le pied est un septième de l’homme. Depuis la plante du pied jusqu’en dessous du genou, un quart de l’homme. Depuis sous le genou jusqu’au début des parties génitales, un quart de l’homme.

La distance du bas du menton au nez, et des racines des cheveux aux sourcils est la même, ainsi que l’oreille : un tiers du visage. »

Léonard de Vinci - Vitruve, dans son ouvrage De l’architecture.





L'homme de vitruve - dessin à la plume, encre et lavis sur papier.c. 1492

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