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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 8 septembre 2010

Ars Homo Erotica (Pologne - 2010)







Un million de roses rouges, Yasen Zgurovski, 2008.



Du 11 juin au 5 septembre 2010 s’est tenue au Musée d’art de Varsovie (Pologne) une exposition temporaire intitulée « Ars Homo Erotica ».

Bien que les relations homosexuelles furent légalisées en 1932 en Pologne, les gays ne jouissent pas des mêmes droits que les citoyens hétérosexuels. C’est dans ce contexte qu’en 2009, Piotr Piotrowski a pris la tête du musée national de Varsovie (Muzeum Narodowe w Warszawie), promettant de revitaliser l’institution traditionnelle.

L’exposition Ars Homo Erotica, lancée quelques jours avant les élections présidentielles du 20 juin 2010, consacre cette volonté affichée. Pawel Leszkowicz, commissaire de l’exposition, avait déjà travaillé sur des projets similaires auparavant.

«cette exposition est tout à la fois contemporaine et historique, érotique et politique. Son titre désigne l'art homoérotique relié au désir et à l'amour du même sexe. Ars Homo Erotica est immergée dans la tradition de la culture tout en touchant aux politiques actuelles des droits des minorités. [L'exposition] combine les mythes et l'histoire de l'art avec le contemporain et le débat sur la condition de la démocratie. Elle est construite sur la philosophie de l'érotisme comme expérience formative des idées humanistes et leur affirmation de la joie de vivre et du sexe, même face à la répression.» nous dit le commissaire.

Avec cette expo, le Directeur du Musée National Piotr Piotrowski a voulu provoquer le débat sur la condition des minorités homosexuelles en Europe de l'Est. Et la provocation a fait mouche puisque dès avant son vernissage, les réactions ont fusé. Ainsi Stanislaw Pieta, du parti ultra-conservateur Droit et Justice (PiS) a-t-il essayé de bloquer l'exposition par le biais d'une question parlementaire.

Le Ministre de la Culture Bogdan Zdrojewski s'y est refusé, arguant que l'exposition répond bien à la mission d'un musée qui est aussi de proposer un regard critique sur le monde. Le Ministre ainsi soutenu le Directeur du musée qui considère que son institution doit être une «agora», un endroit de discussion.

Le Conseil d'administration du Musée soutient lui aussi le projet de «musée critique» tel que le définit son Directeur, même si cela a donné lieu à des critiques internes. Des politiciens du parti libéral conservateur actuellement au gouvernement (PO) craignent que l'exposition n'attise la discussion sur le mariage gai et l'adoption homoparentale et pourrait à long terme contribuer à donner davantage de droits aux couples homosexuels, une égalité que refuse la majorité de la population polonaise.

Et il est vrai que l'homophobie est omniprésente en Pologne: l'Institut de Sociologie de Varsovie a produit les résultats d'une étude qui montre que 47 pour cent des homosexuels polonais se sentent persécutés. Dix pour cent d'entre eux ont déjà eu à subir des violences physiques.

Les LGBT polonais attendent beaucoup de l'EuroPride 2010 qui se déroulera le 17 juillet à Varsovie et où près de 70000 personnes sont attendues.
Texte : :Chantal Cyr sur Fugues.com


Interview du commisaire de l’expo sur la dixième muse.com


Interview du commisaire de l’expo sur cafébabel


Pawel Leszkowicz a choisi de faire correspondre dans les mêmes salles des oeuvres historiques issues des collections du musée, avec des oeuvres d'art contemporain. En face de ces œuvres, il a juxtaposé des travaux récents d'artistes d'Europe centrale et de l'est. «Il y a peu de toiles des pays de l'Ouest car chez vous, les conflits entre sensibilité homo-érotique et artistique sont résolus. Ici, le sujet est encore volatile.»

Une occasion de découvrir quelquels artistes homo d’Europe de l’est.




Le reportage que lui a consacré ARTE.














Le discours d'inauguration et une visite de l'exposition.









Krzysztof Jung (Pologne. 1951-1998)




Krzysztof Jung (1951-1998) passe comme le précurseur de l'art gay polonais. Dans les années 1970, Jung a été affiliée à la Galerie contre-culturelle de Varsovie « Repassage ». Ses performances, dont on a gardé une trace grace aux photographies, révèlent la fascination pour le corps nu, en particulier le corps masculin comme un objet esthétique. Les conventions visuelles de la République populaire de Pologne déformaient et voilaient le corps masculin. Krzysztof Jung a su conserver la beauté du corps masculin dans le puritanisme socialiste. Ses prestations ont soulevé la question du dialogue entre deux partenaires masculins, réfléchissant à leurs relations mutuelles et les libérant des limites de l’oppression. Les performances de Jung étaient une forme de contre-culture sexuelle dans l'ancien système. Son art a certains traits typiques de l'art gay : la prédominance de la nudité masculine, un regard érotique admiratif vis-à-vis du corps masculin, des relations intimes entre hommes, des autoportraits narcissiques et une vision de l’oppression sociale.





Self-Portrait in a Unbuttoned Shirt




Saint Sebastian, 1990




l'artiste Krzysztof Jung pose avec Wojtek Piotrowski pour la sculpture «Ganymède», 1984.




Man in Ecstasy, 1980




Wizualne i niewizualne aspekty przestrzeni




Orgia, 1980




Blue Noses, Des policiers qui s'embrassent (en période de paix), 2005 (Photo interdite en Russie)




"What do you want me to do" réalisé par Zuza Krajewska et Bartek Wieczorek











Marek Maciejewski Zbyslaw (Pologne.1946-1999)


Un site dédié (en polonais)




Marek Maciejewski Zbysław (1946-1999) compte parmi les plus grands artistes polonais de la seconde la moitié du XXe siècle. Il a étudié à l'Académie des Beaux -Arts de Cracovie, où, en 1969, il obtient un diplôme dans l'atelier de peinture du professeur Václav Taranczewski. Plus tard, il devient professeur de l'Académie (depuis 1989, a mené un atelier de peinture à la Faculté des arts graphiques), ainsi que professeur à l'Académie Européenne des Beaux- Arts de Varsovie.










Arena , 1984




Piwonie Portret Rewolucjonistow




Impatience , 1973




Mandragora , 1975




Obraz 1




Orangerie souffrances secrètes , 1977




revendications injustifiées , 1975




Totalne zagrożenie




Saint-Sébastien, 1980




Self-Portrait with a Putto, 1978




Remigijus Venckus (1981-Lituanie)


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Stasys Eidrigevicius (1949-Lituanie)

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Stasys Eidrigevicius est né le 24 Juillet 1949 dans le village Medinskiai dans le nord de la Lituanie , second fils de Leonard et Alfonsa. Il a passé son enfance dans la campagne , dans un cercle de famille nombreuse . Bien que Lituanien par la naissance et l'éducation , il est diplômé de l' Académie des Beaux-Arts de Vilnius en 1973. Il a vécu et travaillé à Varsovie depuis 1980 . L'écrivain polonais et rédacteur en chef Jerzy Turowicz note que "pour l'art polonais , le lituanien Stasys est ce que le Picasso Espagnol, l'Italien Modigliani , ou les Juifs de Russie Chagall , Zadkine et Soutine ont été pour l'Ecole de Paris . "

Stasys est connu plus largement pour son art de l'affiche , qui a attiré la reconnaissance internationale et de nombreux prix . Ses masques- visages , transmettent une gamme complète d'émotions humaines et leurs difficultés , presque exclusivement par l’ omniprésence de leurs yeux-boutons.





Les investisseurs, 1997




Dream, 1996




Bel Air, 1998




Trio





























Saint Sébastien, 2002

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